Conférence de M. Pala sur les corbières souterraines

Le foyer des campagnes comble pour découvrir les mystères des Corbières souterraines  

Vendredi 31 mai, le foyer des Campagnes s’est peu à peu empli d’une foule de peyriacois,  de voisins spéléos sigeanais et même de curieux de la haute Corbière ou de Fontjoncouse venus écouter l’inclassable sigeanais Marc Pala. Eminent arpenteur de notre Corbière, de l’étang de Bages et de Sigean il connait admirablement les failles profondes et mystérieuses des épaisseurs calcaires de ces hautes collines qui barrent l’horizon nord de notre village.  

Ces épaisseurs calcaires rabotées par l’érosion de millions d’années ont enlevé à nos collines des hauteurs, pour nous insoupçonnées, de plusieurs centaines de mètres de roches. Pour ces lointains paysages disparus que nous ne pouvons qu’imaginer, Marc Pala usa d’une image en comparant la vallée du Rhône d’il y a 60 millions d’années au canyon du Colorado. Et, nos paysages, tout à coup, se découvrirent dans la rudesse d’une géologie qui ne travaille pas à l’échelle de nos vies, mais sur des temps immenses. 

Aujourd’hui, ces calcaires encore puissants abritent des eaux, à des profondeurs de plusieurs centaines de mètres. Çà et là ces eaux ressurgissent sur le littoral comme à La Palme ou Port-la-Nouvelle.    

Erudit et poète, mais aussi géologue et vigneron, Marc Pala a accompagné sa conférence par les photos de Robert Masquet, et conclut par une belle séance de dédicaces ses nombreux livres, sur l’ancienne frontière, l’île du Sainte Lucie, le panorama du patrimoine naturel de la narbonnaise (éditions du Parc Naturel de la Narbonnaise), ou le magnifique ouvrage sur les vents du Languedoc que les auditeurs se sont arraché.      

Cette conférence appuyait la belle exposition Corbières souterraines qu’abrite le Musée peyriacois depuis début mai, que le président de la société archéologique, Henri Fabre a invité le public à découvrir : richesse des cavités, grottes, refuges, sépultures ou abris de notre Corbière, ou découverte de ces mystérieuses et profondes masses d’eau qui, sous nos pas semblent attendre une éternité qui nous échappe.