Mata Cauda : (signifie buisson chaud)
En fond d’une vigne, au bord de la route nationale, la croix, taillée dans un bloc de calcaire, repose sur un socle pyramidal bâti. Sur une face, on peut lire «P. 1822 S.» (probablement les initiales de Pradel et Salles) et sur l’autre face « I. H. S. ».
Un récit d’apparition est lié à cette croix :
« Le 8 avril 1822, lundi de Pâques, Jean Pradel envoie son frère Pierre travailler au champ de Mata Cauda. Là, un petit personnage habillé tout en jaune apparaît et lui reproche de travailler un jour de fête. Mais tout meurt faute d’eau. Le personnage bénit la terre puis promet la pluie dans trois jours, ce qui arriva véritablement. Le 12 avril, le personnage réapparaît. Pierre lui dit que la pluie a fait reverdir la récolte, et lui demande qui il est « Je suis un signe que Dieu vous envoie». Le personnage lui dit alors de mettre une croix à l’endroit de sa première apparition. Lorsqu’elle sera faite : il faudra la faire bénir, aller en procession et prier Dieu quand ils auront besoin de pluie.
Les frères Pradel décident de la faire à leurs frais. Noël Théron, habitant de Peyriac, leur offre la pierre et les maçons Pierre et Etienne Salles la travaillent. Elle est placée à Mata Cauda le 9 mai, et à peine plantée, un violent orage s’abat, arrosant abondamment les terres de Peyriac et causant de gros dégâts aux communes alentours.
Le 13 mai, Jean Pradel reçoit un ordre par écrit du grand Vicaire de Narbonne pour faire bénir solennellement la croix par le prêtre de Peyriac. Pendant la messe, le curé annonce à ses paroissiens la bénédiction de la croix, le lundi lendemain de Pentecôte. Le 27 mai, les habitants de Peyriac et des environs venus nombreux (environ 4000) partent en procession vers la croix.
Depuis, on fait une procession à Mata Cauda en période de sécheresse. La dernière date de 1953, mais il n’est pas rare d’entendre, en période de sécheresse, qu’il faudrait aller à Mata Cauda. »
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