Croix 01 et Croix 02

Croix bifaces dans le musée :
Deux croix ont été découvertes lors de travaux (parcelle n°940). On peut supposer qu’elles venaient de Saint-Paul. Elles sont visibles au Musée Archéologique.

La première croix représente d’un côté le Christ sur la croix et de l’autre côté, une Vierge à l’enfant.

Ce fragment de 28 sur 40 cm est aussi la partie centrale d’une croix dont il reste l’amorce des deux bras. L’angle est arrondi,  on devine une baguette très détériorée qui devait faire le tour de la croix. Sur cette croix on a dessiné la véritable croix sur laquelle est cloué le christ. On ne distingue que le nimbe (cercle lumineux placé autour de la tête). La tête légèrement inclinée à droite est très érodée. Le torse est modelé avec quelques détails. Une courte draperie tombe des hanches sur les cuisses. Les jambes assez grêles sont croisées, le pied droit s’appuie sur le gauche.
Au revers, une vierge à l’enfant. Les deux nimbes se recoupent, celui de l’enfant recouvre en partie celui de la mère. Le nimbe du christ est crucifère (le nimbe timbré d’une croix distinguant le christ des apôtres). Les têtes très dégradées ne laissent apparaître aucun détail. La vierge paraît tenir dans sa main droite les pieds de l’enfant tenu de la main gauche. Les plis de la draperie sont indiqués avec aisance, moins archaïques que sur l’autre fragment.

La seconde croix est chanfreinée. On reconnaît d’un côté le Christ avec une tête énorme et au revers, une Vierge à l’enfant très mutilée. Elle est faite de manière archaïque.

Le plus grand des fragments mesure 52 cm de longueur, 17 cm de largeur et 19 cm d’épaisseur. Cette croix devait être chanfreinée, on reconnaît d’un côté un christ avec une tête énorme. Il porte une couronne épaisse ressemblant vaguement à une corde tressée. Le globe de l’œil en amande forme saillie. Le nez est assez court, la bouche est indiquée d’un simple trait, les joues et le menton présentent de fines stries parallèles à la barbe. Les bras sont très grêles, il n’en reste qu’une petite partie. L’anatomie du torse est grossièrement indiquée. La nudité du corps est voilée d’une courte draperie à grands plis raides depuis les hanches jusqu’à mi-cuisses. Les jambes à peine modelées sont parallèles, les pieds ont été brisés.
Au revers une vierge à l’enfant, très mutilée. La tête de la vierge manque totalement. Du torse, très dégradé, on ne distingue pas grand-chose. Le bras droit très court est replié, la main sur la ceinture. La robe porte un grand nombre de plis droits, triangulaires, et très raides. De l’enfant, on distingue vaguement la main droite qui bénit, les trois doigts étendus.